confidence

Pour c'que jen sais, Ryley disait venir d'une communauté satanique basée à Salt Spring, dans l'Utah. Il racontait que les histoires de sacrifice d'enfants étaient réelles. Le viol et la violence, le mensonge avaient été la fondation de son enfance. Jusqu'à ce qu'il quitte sa nation, à la marche, et entame un putain de périple pour venir se réfugier au Canada. C'était une âme brisée, dépossédée, un corps plein de cicatrices et d'usure et de blessures. Mais, il portait une attention toute particulière à ses cheveux, les brossant constamment. C'était tout ce qu'il lui restait de beau de son corps, qui continuait de pousser et de vivre et dont il prenait un soin attentionné. Il en parlait d'ailleurs, d'à quel point c'est important pour lui de prendre soin de ses cheveux.
Je ne voyais pas, je ne réalisais pas qui j'avais devant moi. Le narcissisme et ma noirceur m'avaient poussée loin... jusqu'à perdre de vue la réalité. J'étais psychosée, je cherchais les psychosés, et croyais compétitionner à leur douleur.  La compétition, la comparaison, les histoire égocentriques, pour se construire une valeur. J'errais dans la rue à la recherche d'amis errants et perdus et fuckés dans tête, mais je suis allée trop loin. Et quand je suis redescendue sur terre, j'ai vu que j'étais si petite soudainement... je n'avais pas la force de me tenir devant cet homme brisé, quêtant, condamné à quêté, à manipuler, à voler, à user de toutes les pires machinations pour obtenir quelque chose pour lui même. Le trauma était si grand à l'intérieur de ce petit corps d'os si fragile, si maigre, si balafré, il engouffrait toute son âme, et plus rien, mais quand même, quelque chose restait, une façon d'avancer, d'être plein de fierté, de saisir une sorte de liberté, et quand cette image s'est effondrée, quand j'ai vu la vulnérabilité de son petit corps si maigre si effacé si grugé, dégageant cette odeur d'égoût et de vidange et de rats et les mouches qui lui tournaient autour et ce désespoir de trouver quelque chose enfin pour lui, et moi qui n'avais rien, qui croyait avoir quelque chose, mais qui ne voyait pas l'ampleur du trou noir auquel j'étais confrontée, et ma honte de me trouvée dans ce bas fond, à faire du pouce sur le bord de la route sans aucune destination accompagnée d'un réfugié complètement troué, je n'avais pas la force de continuer, de le regarder, dans sa misère et pourtant toujours là, toujours vivant, je n'avais pas la force de me dire que je resterais avec cet homme, j'avais besoin de sortir la tête hors de l'eau et vite et je ne voyais pas comment avec ce petit être qui s'accrochait à moi et m'enfonçait me demandant silencieusement de nous tirer les deux de là, profitant de ce visage doux et vulnérable que je portais qui pouvait nous mener vite et loin rapidement, les gens portant mieux confiance à ce privilège plutôt qu'à cet homme gothique tellement étrange, violé et battu tellement qu'il n'avait plus d'identité hors de cette mort d'âme, et je me demande comment quelqu'un peut porter un karma aussi lourd, je me demande comment j'ai voulu être avec eux, comment j'ai voulu kkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk je ne comprends pas ce qui pouvait se passer dans ma tête à ce moment là, m'entêtant à m'enfoncer dans la noirceur mais la pire, celle qui m'isolait tellement dans ma propre tête que les seuls qui me restaient digne d'intérêt étaient ceux en marge de la marge de la société, je ne voyais pas que ce n'était pas ceux là qui voulaient semer la révolte, non, ils étaient ceux qui étaient rejetés par la société, le choix ne venait pas d'eux-même mais du système carrément, et moi qui me croyait marginale et avant-gardiste et plongeant dans le mystique de la vie, dans le côté sombre, moi qui croyait suivre le chemin des punks et vivre la vie sale et sauvage, mais libre, je ne voyais pas que j'étais plutôt avec les incarcérés, les oubliés, ceux qu'on ne peut même pas regarder tellement l'ampleur de leur visage est noir, les personnes aux pires passés, je m'en allais vraiment loin dans ma recherche de la noirceur, dans ma haine, dans mon mal, dans mon absence de gratitude, dans ma misère, je m'en allais tout droit en bas d'un pont, je courais après la mort, je courais après le suicide d'une sorte, et c'est ce que j'ai eu, c'est ce que j'ai reçu, une mort. Un réveil abrupt et soudain. Mais ce n'était pas assez, je voulais encore du noir, je voulais encore de la pesanteur, des cris, de la guerre, de la sueur, du sauvage, des poubelles, je voulais toute ce qui est laid pour éviter d'avoir à confronter mon absence de gratitude, mon mental dévié et déviant, mon addiction à la négativité et à la victimisation, mon avarice, mon armure, je ne voulais pas travailler à m'accepter telle que je suis, alors, j'ai poussé loin, aussi loin que j'ai pu dans les pires chemins, dans les pires dérapes, avec les pires destins, les êtres les plus perdus, qui auraient pu me tuer me violer si facilement, et pourtant, même avec les pires humains je m'en suis sortie, j'ai été épargnée, on m'a laissée passer, on m'a excusée de ne pas voir, d'être peut-être très idiote et naive, j'étais surtout superficielle, celui que je voyais comme un punk contestataire étaient un psychiatrisé complètement perdu et attaqué mentalement, et moi qui croyait le sauver de mon amour, embarquer dans sa folie et son aventure et qu'il me sauve qu'il me libère, je n'ai fais rien d'autre que me confronter à mon attraction de l'image à mon narcissisme inavoué et à ma psychose déroutante. j'ai fait du mal, là-bas, à Halifax. j'ai fais des choses laides et des choses passives et des choses pleines de mort et de diable.
Ce que j'ai vu dans Ryley, sur le LSD, c'était la vérité. Et la vérité m'a fait tellement mal que je l'ai rejetée je l'ai cachée j'ai essayé de m'en défaire et ensuite je me suis trouvée en état de choc, incapable de dire un seul mot pendant 2 jours. J'étais incapable de parler de ce qui venait de m'arriver. De ce que je venais de faire. Plus loin qu'en apparence, ce que je venais de faire depuis l'intérieur, depuis mes motivations et intentions. Halifax est la partie la plus noire de ma vie, c'est un trou noir qui a aspiré beaucoup de choses et m'a cogné dans tête pour me réveiller. C'était une alarme, un criss de wake-up call. Je ne suis pas ici pour sombrer et ce karma que j'étais en train de créer était extrêmement noir. Tellement noir. J'étais complètement dirigée par le diable, par ma part NOIRE, par mes vices, par mes lamentations, par mes addictions, par mes pensées, par une illusion de haine qui était en train de m'amener au bord du précipice. Je n'ai pas sauté. j'ai dit à ryley que je n'allais pas plus loin avec lui, que nos chemins se séparaient ici. Je n'appartenais pas à son monde, je viens d'un milieu privilégié et la descente aux enfers que je m'imposais venait d'une ingratitude et d'une plaie interne qui grossissait de jour en jour et il était plus que temps alors que je rentre au putain de bercail. je voulais retrouver mes parents, ceux que j'avais dont accuser de tout au monde, de m'avoir fucked up complètement, abrutie, domestiquée, rendue mouton, mais ces gens, ces noirs destins que j'ai croisés, c'était nécessaire. Comment puis-je me plaindre et me lamenter, maintenant? comment puis-je cracher sur mon potentiel? comment puis-je accuser dieu de quoique ce soit? j'ai eu une chance gigantesque, celle de vivre mon propre destin, et certains destins existent, qui sont si noirs, si profonds, si meurtris, j'ai reçu un virage complet à l'intérieur, un virage à l'envers, une claque sua gueule, un appel à me RÉVEILLER rapidement et vite et saisir ma chance, saisir ma GRATITUDE IMMENSE pour tout ce que la vie me donne et m'a donnée... mes souffrances ne sont même pas un seul centième comparable à celles de ceux que j'ai croisés là-bas. Moi qui me voyait tellement bad ass, et coupée et guerrière, j'étais ingrate et aveugle. irrespectueuse. superficielle.
et une chance que CECE m'a arrêtée, m'a tuée. il m'a RÉVEILLÉE.
jpouvais pas continuer dans cette direction, ça me déchirait l'âme et ça criait tellement fort et noir à l'intérieur. et jme dis que ceux qui m'ont vus, qui m'ont cotoyés dans mon ultime descente aux enfers et qui malgré tout sont encore là, à me recontacter et prendre de mes nouvelles, sont des vrais amis. des vrais âmes. et encore une fois, quelle chance j'ai eu, j'ai reçue, d'avoir des points d'attache, des lieux qui me ramènent sur terre, une sécurité qui, même si je lui crachais dessus, m'a sauvée la vie. je ne voulais plus rien savoir de la bourgeoisie, je lui crachais dessus en croyant être solidaire à ceux de la rue mais je ne voyais pas qu'au fond de moi je la désirais encore un peu, je ne l'avais pas abandonnée tout à fait elle fait parti de moi c'est de là où je viens et je portais ses manières que j'essayais de cacher mais elles étaient là quand même, car j'essayais d'enfouir au lieu d'accepter, j'essayais de cacher avec honte, et ce qui ressortait était complètement incompréhensible, une bulle tellement étrange avec addiction aux cartes de tarot, je n'avais plus aucune foie en moi-même et en mes propres décisions, je n'avais plus aucun pouvoir personnel sur ma vie et je croyais que je devais trouver LA chose à faire toujours, chaque décision comme tourner à droite ou à gauche me causait une anxiété énorme car j'avais si peur de dévier du chemin, me tromper de chemin, me tromper d'endroit, je ne voyais pas je ne voyais plus rien du tout, je n'avais plus aucune maîtrise de mes actes j'étais poussée par un désir de reconnaissance et d'ÊTRE VUE et de recevoir de l'ATTENTION j'étais poussée par la profondeur d'un vide d'autant plus immense et profond que je refusais de l'accepter et de l'intégrer, je voulais en finir, je voulais vivre dans une psychose pour toujours et me sauver de toute réalité.

dans cette vile je humais les ondes noires je chassais les êtres louches je cherchais les histoires et les lieux croches je voulais de l'alcool je voulais oublier je voulais enfoncer, je voulais des aventures dans un monde hostile pour me repousser le plus possible, j'essayais de viber le plus bas possible et trouver les gens les plus repoussants avec qui me tenir car c'est ainsi que je me considérais, comme un être repoussant et complètement vide, sans attache sans but sans âme sans projet, aspirée par des choix de vie complètement incohérent et complètement à côté de la traque de qui je suis réellement, je n'avais plus aucune criss d'idée de qui j'étais, je n'aurais jamais cru que je me rendrais là, aussi loin dans la noirceur, peut-être que j'ai vendue mon âme au diable la première fois que j'ai joué à la voyance utiliser des cartes, voulu méditer pour attirer l'amour, attirer quelqu'un, posé des questions sur les autres, je ne sais pas, mais à quelque part sur mon chemin j'ai basculé dans un lieu noir et j'ai continué de m'y enfoncée, je croyais que c'est ça que je méritais, que c'est là que j'appartenais, avec les êtres les plus misérables et lourds et dont les actes ont causé le plus de mal, en quittant mayo sur le pouce j'étais aux prises avec une noirceur inconsidérable, seule avec yanick et michelle à vivre isolée sur la ferme pendant un an je me suis perdue je me suis enfoncée dans ma noirceur dans mes peurs dans mes atrocités que j'ai fait grossir et grossir au lieu de guérir, j'avais un potentiel de noirceur qui a été comme activé là-bas et je n'ai aucune idée, aucun sens si c'est bien ou c'est mal, j'ai l'impression qu'au final c'est ce qui me permet d'aller encore plus loin dans la lumière, mais je ne sais pas, si c'est vrai, je crois que je veux abandonner toute allusion psychotique, toute semblant de pensée de contrôle envers la vie et de me contenter de la vie simple et domestique de tous les jours, me contenter des levers et des couchers de soleil, des nuages qui passent et des montagnes qui piquent le ciel, chanter pour remercier dieu de cette beauté et chiller avec les oiseaux dans les bois, voilà, je crois que je ne veux plus rien de cette reconnaissance, de cette noirceur qui m'a prise tellement loin je voulais devenir quelqu'un je voulais devenir une vedette enfin je voulais voir et pousser dans mes désirs les plus égoistes et les plus laids et les plus narcissiques au lieu d'accepter d'être je voulais refuser et contrôler parfaitement qui j,allais devenir pour enfin me sentir satisfaite de moi, de me sentir valorisée dêtre enfin reconnue et acceptée et aimée et enviée de tous, putain que ça fait mal d'écrire ces mots mais cest tellement fuckin vrai, j'en ai voulu a yanick et michelle de mayo, je leur en ai voulu de m'avoir contaminée de leur noirceur mais parfois je me demande s'il n'ont pas juste éveillée celle qui dormais en moi pour que je la visite et la confronte, non, vraiment, vous ne savez pas où je suis allée, mes mots ne seront jamais assez, pour décrire l'enfer que j'ai visité dans ma propre tête, les choses que j'ai hallucinées les paranoias egocentriques narcissiques, mes délires puants, ma FAIM d'être QUELQU'UN D'AUTRE de ne pas VOULOIR m'accepter dans ma simplicité, je ne voulais PAS PAS PAS et j'ai encore de la misère vous savez, j'ai alors quêté j'ai suivi tous les chemins que je ne suis pas pour me perdre me perdre me perdre encore et toujours plus loin en croyant que me perdre m'aiderait à changer de destin, mais non, cette perte m'a creusée l'âme et m'engourdissait et me retirait mes sens et m'éloignait de la vie et de la joie à mesure que le temps passait et je ne comprends pas ce qui s'est passé, je ne comprends pas c'est quoi cette ferme, je ne sais pas si la magie existe et je crois sincèrement que oui, mais je me demande encore et me demanderai toujours qui sont-ils, qui sont ces gens, ces sorciers, quel cadeau et aussi quelle plaie m'ont-ils donnés, j'ai fait des choses qui ont aidé à casser mes murs mentaux qui m'ont aidée à me déconditionner et en même temps je suis toujours là prise avec mes conditionnements entourée des gens, mais au moins je vois les patterns, je vois ce que je ne voyais pas avant, je sais reconnaître ce qui me dirige et ne vient pas de moi, mais d,un mal plus haut, celui de la société... non vraiment, je ne sais pas si je dois remercier mayo ou les dénoncer, si je dois retourner ou ne plus jamais mettre un pied là-bas, j'ai l'impression qu'ils ont choisi la voie de la noirceur et pour moi c'est un choix différent et donc je crois que je ne peux pas retourner là, mais en même temps la vie est une question d'équilibre et cette noirceur qui a été réveillée et m'a consummée FAIT partie de moi
quelle est donc cette grande noirceur qui m'a dirigée, tellement intensément, aveuglément, avec désespoir et misère, quand a-t-elle été éveillée? parfois je me demande si ce nest pas avec ryan papineau et cet éveil de la kundalini, est-ce ca qui a fait remonter les démons ?
j'ai été sous l'emprise de mes démons, j'ai été désarçonnée, et dirigée par mes démons, j'ai été engouffrée et bouffée, complètement, je m'y suis abandonnée, j'ai hais hais hais toute et moi-même et la vie, j'ai cherché en tournant en rond comme une bête dans ma tête, je me suis enclumée, mis des boulets aux pieds... mais si je n'avais pas fait tout ça, si je n'avais pas plongé en enfer, aurais-je pu éveiller le potentiel de connaître le paradis? aurais-je eu le potentiel de me libérer, de grandir, de M'ÉVEILLER SPIRITUELLEMENT?
Est-ce que tout ça n'est que psychose mentale et putain de complication et de cassage de tête pour éviter de vivre
simplement
suffisamment
dans les sens
remercier la vie simple, la nature, et accepter avec joie qui on est et où on se trouve
ah. mais quel chemin.
ce passé n'est pas rose, il fait partie de moi maintenant.
et je l'aime. je suis reconnaissante d'avoir affronté toutes ces choses impensables. ces lieux dégoûtant et puant et méconnaissable. je suis reconnaissante de m'être égarée aussi loin. j'ai vécu l'histoire de alyss, de patrick sénécal, à ma manière, mais quand même. je me sens comme un reflet de ce criss de livre. est-ce bien, est-ce mal, je sais pas. est-ce que même dans mes cours de cégep, quand je lisais à ce sujet, une part de moi savais déjà, ressentais déjà mon destin, ce qui allait suivre, où j'allais me mettre les pieds... est-ce que j'ai toujours été guidée inévitablement vers tout ça? qu'une question de jours, de choix, de pensées, de directions
que tout ce chemin m'attendait, toutes ces rencontres, ces coups de gueules, ces morts et ces petites naissances, 
pour me confronter à ce germe que j'ai toujours porté, cette jalousie et cette avarice ce sentiment de supériorité, ce snobisme mental, ce renfermement sur soi, cette distance entre nous et les autres
parfois je me demande
est-ce mayo qui a réveillé ma noirceur? est-ce ryan papineau? 
est-ce moi-même?
est-ce que je serai un jour capable d'expliquer, d'exprimer ce que j'ai vécu?
est-ce que le jour où j'ai choisi de quitter ma vie, partir faire du wwoofing a mayo est le jour de la dérape?
est-ce que yannick est un sorcier? est-ce qu'il est un sorcier de magie noire?
est-ce que je suis manipulée par son coeur qui me semble bon? qui est Michelle? pourquoi m'a-t-elle laissée sur le bord du chemin le premier jour que je suis venue? pourquoi je n'ai pas écouté mon instinct et pris mes jambes à mon cou? et tous ces gens que j'ai rencontré. Claudie. Sarah. Ryan. Maud. Mylène. Ces femmes, sont-elles reliées à ma vie? 
j'ai l'impression que quelque chose d'étrange tourne autour d'eux
une aura qui ne tourne pas rond
une violence, une laideur, et en même temps une certaine justice... la vie ne connait pas le bien ni le mal, mais la justice divine... et je me demande, qui sont-ils
des êtres powerful? qu'est-ce qui leur donne leur pouvoir? leur voix forte? pourquoi, comment, me suis-je ramassée là?
comment on en vient à se ramasser là?
est-ce que ça s'oublie? est-ce que ça se réprime? est-ce que ça se détruit, se reconstruit? se transforme? se transcende?
c'est comme si le mal en eux, est immense
et en même temps, 
le bien est si haut et sensible
mais l'égo est si puissant... est-ce cela, la magie noire?
le narcissisme
sont-ils des bouffeurs d'âme? des vampires énergétiques?
cette histoire est folle
la maladie mentale est englobante et ensorcelante
ai-je été ensorcelée?
je me suis souvent dit que, avec ma gang, ma famille, je saurais retourner, je saurais revenir, et c'est comme si je sais que je vais revenir un jour, mais pas tant que je n'aurai pas les autres et ma vie, avec moi, me semble que c'est la seule façon de rester assez forte face à tout ce qu'ils sont et ce qu'ils représentent
j'ai peur parfois
d'avoir été perdue
d'avoir sacrifié une partie de mon âme là-bas, que je ne pourrais pas retrouver, une partie de mon innocence qui me fait mal qui me laisse un gouffre de potentiel très noir
et pourtant
on dirait que je ne suis jamais revenue tout à fait de là-bas, on dirait que je ne reviendrai jamais pleinement
et avant de partir je le savais
je savais en moi que je ne reviendrais jamais de là-bas, que c'était une mort en un sens précis, que quelque chose allait se perdre, j'ai fait le souhait de recommencer ma vie, ils m'ont peut-être permis de le faire... je sais pas. j'ai lancé comme ça, un jour, pour plaire à paul, que je voulais habiter en campagne avec un verger pis des érables à sucre, pis c'est là que je me suis ramassée. comment in the helling fuck ai-je manifesté tout ça, je sais pas. je sais pas du tout.
c'est comme si ce qui se passe la-bas, sur cette ferme, cest hors de toute atteinte, cest étrange, cest trop puissant pour presque tout le monde, cest comme... incompréhensible c'est vraiment ça, c'est lourd et ça feel mal et en même temps ça a le sens d'être tellement large et englobant et engouffrant, c'est comme une voûte, un gouffre, un trou dans la réalité et dans le temps, je m'y suis mise hermite et je ne sais pas pourquoi ni comment jai tenu, comment je me suis délaissée peu a peu et de plus en plus, avec cette violence psychologique qui heurte, je sais pas, cest peut-être toutes les choses que jai pas dites et que jaurais voulu dire qui mont aspiré de l'intérieur
et de retour à la vie ici, à québec, je me demande... pourquoi la fuite, pourquoi être atteri à mayo dans cette part si sombre et si noire, pourquoi avoir choisi de vivre ça, comment avancer maintenant, devrais-je couper le pont couper la corde tout effacer et tout recommencer
est-ce que jai vraiment un lien qui m'unit à claudie arcand ou ben est-ce le traumatisme ou le souvenir addictif d'une expérience hors du commun, dans la demeure des noirs sorciers... je sais pas.
ce passé n'est pas rose et il fait partie de moi maintenant.

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